


L'histoire du système Zamindar dans l'Inde coloniale britannique
Zamindar était une classe de propriétaires fonciers dans le sous-continent indien, en particulier au Bengale et au Pendjab, pendant la période coloniale britannique. Le terme « zamindar » est dérivé des mots persans « zamin » (terre) et « dar » (propriétaire).
Les Zamindars étaient de grands propriétaires fonciers qui contrôlaient de vastes étendues de terres agricoles et percevaient le loyer des métayers. Il s’agissait souvent de propriétaires absents qui vivaient dans les villes et ne s’adonnaient pas eux-mêmes à l’agriculture. Au lieu de cela, ils comptaient sur des intermédiaires ou des gestionnaires pour superviser la gestion de leurs domaines.
Le système zamindar a été établi par la Compagnie britannique des Indes orientales au XVIIIe siècle comme moyen de collecter les impôts des paysans et des agriculteurs. L'entreprise accordait de vastes étendues de terre à ses dirigeants et à d'autres particuliers privilégiés, qui percevaient ensuite un loyer auprès des paysans locaux. Au fil du temps, le système est devenu héréditaire, les Zamindars transmettant leurs domaines à leurs héritiers.
Le système zamindar était caractérisé par une répartition très inégale de la propriété foncière et du pouvoir. Les Zamindars possédaient de vastes quantités de terres et de richesses, tandis que les fermiers et les ouvriers n'avaient que peu ou pas de terres qui leur étaient propres et étaient souvent contraints de travailler pour de bas salaires. Le système était également marqué par un manque d'investissement dans l'amélioration agricole et la protection sociale, les zamindars étant plus intéressés à maximiser leurs profits qu'à améliorer la vie de leurs locataires.
Le mouvement indépendantiste indien et les politiques gouvernementales ultérieures visant à redistribuer les terres et à réduire les inégalités ont conduit à l’abolition du système zamindar dans de nombreuses régions de l’Inde. Cependant, des vestiges du système existent encore dans certaines régions, notamment dans les zones rurales du Pendjab et du Bengale.



